Media/Presse : L’Association Villageois 2.0 renforce les capacités de 30 acteurs médiatiques et de la société civile sur la lutte contre les désordres de l’information
Du 15 au 17 mai 2025, l’Association Villageois 2.0, avec le soutien de l'Ambassade des États-Unis en Guinée, a organisé une session de formation de trois jours dans les locaux de la Maison digitale de Labé, dans le cadre du projet « Renfort ».
Au total, 30 participants — journalistes, blogueurs et activistes de la société civile — ont pris part à cette session axée sur la vérification des faits, l’usage de l’intelligence artificielle générative et la prévention des discours discriminatoires.
Cette initiative vise à promouvoir l’intégrité de l’information et à renforcer les capacités des acteurs des médias et de la société civile face aux desordres de l’information. Elle intervient dans un contexte marqué par la prolifération de fausses informations et de propos haineux, notamment en période pré-électorale.
Dans son discours d’ouverture de la formation,, a insisté sur la rigueur professionnelle.
« La surcharge informationnelle actuelle rend difficile la distinction entre les faits et les opinions. À quatre mois d’un possible référendum, il est crucial de veiller à l’assainissement de notre espace médiatique, souvent pris pour cible par des campagnes de désinformation », a-t-il déclaré.
Prenant part à la cérémonie, le lancement officiel de la session a été effectué par M. Alexander Hunt, chef de la section culturelle et de la presse à l’Ambassade des États-Unis en Guinée. Accueilli par le président de la délégation spéciale de Labé, Thierno Ibrahima Diallo, le diplomate américain s’est exprimé devant les autorités locales, les participants et les formateurs.
« Un public bien informé est la meilleure défense contre la manipulation de l’information », a-t-il affirmé, saluant l’engagement des acteurs présents.
S’agissant du déroulement de la formation, la première journée a été consacrée aux mécanismes de manipulation de l'information et aux stratégies de lutte contre la désinformation. Le deuxième jour, les participants ont été formés à l’analyse des discours discriminatoires à travers des travaux de groupe dirigés par les facilitateurs. Et la troisième journée a été consacrée à l’usage de l’intelligence artificielle générative.
Abdoul Malick Diallo, journaliste et directeur de publication de Guinee360.com, s’est engagé à partager les acquis de cette formation.
« Je suis résolu à reproduire cette expérience au sein de ma rédaction. Il existe de nouveaux outils et une autre façon de faire que j’ai découverts ici. Nous en discuterons et trouverons ensemble des solutions pour les intégrer progressivement », a-t-il confié.
M’Mahawa Soumah est journaliste à Planete7.com. Elle revient sur ce qu’elle a retenu de cette formation.
« Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est qu’on nous a expliqué que la désinformation a toujours existé, mais qu’elle s’est amplifiée avec les technologies comme les réseaux sociaux. Elle coûte très peu cher, car ceux qui la relaient ne prennent pas le temps de vérifier leurs sources », a-t-elle confié.
Thierno Ciré Diallo, rédacteur en chef de Guinée Check et l’un des facilitateurs lors de cette session, a exprimé sa satisfaction.
« C’est à la fois une grande satisfaction et une belle réussite. Nous avons travaillé avec des professionnels véritablement engagés, qui ont activement participé aux discussions », s’est-il félicité.
Ces trois jours ont constitué un véritable espace d’échange et de renforcement de compétences. Les participants ont notamment appris à mieux exploiter l’intelligence artificielle générative, à utiliser des outils de vérification d’images, d’archivage de contenus et de traçabilité des informations en ligne. Ils ont aussi été sensibilisés sur les dangers des discours discriminatoires.